Meurs. Alès : PAB, [1960]

BENOIT, Pierre-André (1921-1993) et Pablo PICASSO (1881-1973)
Meurs. Alès : PAB, [1960]
Exemplaire de tête, avec la suite imprimée en rouge, dans une reliure allusive de Devauchelle.
Ce livre, l’un des plus réussis de la collaboration entre PAB et Picasso, aurait pu ne jamais voir le jour. En 1958, Picasso perd le jeu d’épreuves pour Meurs – il sera retrouvé quelques années plus tard lors de l’inventaire après décès dans l’atelier de l’artiste. PAB lui demande donc à plusieurs reprises une nouvelle gravure sur celluloïd, sollicitation à laquelle Picasso ne cède que deux ans plus tard. Ce n’est qu’en mars 1960 que l’éditeur peut finalement faire signer les exemplaires de Meurs à l’artiste, dans sa villa La Californie. Le thème de la corrida a peut-être convaincu le maître espagnol de se mettre une seconde fois à l’œuvre : la tauromachie est un motif qui lui est cher et qui rythma toute son œuvre ; le plus ancien tableau connu qui lui est attribué, peint lorsqu’il avait 8 ans, représente déjà une scène de corrida. Hyza, Carole et alii, Picasso et le livre d’artiste, Paris, 2018, 77-- Goeppert-Cramer, Picasso, n°102.

Minuscule (32 x 40 mm). Tirage limité à « 40 et 10 exemplaires », celui-ci l’un des X de tête avec la suite, numéroté VI/X et signé à la justification par PAB et Picasso. Une pointe sèche originale en noir de Picasso. Comme requis à la justification, l’exemplaire comprend une suite, c’est-à-dire une épreuve tirée en rouge de cette même pointe sèche.
Reliure d’Alain Devauchelle (seul l’emboîtage est signé) : box ébène, tache de sang mosaïquée en box rouge sur le plat supérieur avec titre de l’ouvrage à l’or, disque de box rouge avec point or mosaïqué sur le plat inférieur pour figurer la plaie mortelle du taureau, doublures et garde de daim gris, couverture conservée. Emboîtage de demi-veau rouge (restauré à la charnière).

One of the smallest Picasso etchings : deluxe copy, with the plate in black and another in red, in a fine, inlaid allusive binding by Devauchelle.