Cette œuvre a généreusement été offerte par Candida Höfer.

Pour le Louvre, Candida Höfer a arpenté les salles du musée le mardi, jour de fermeture, et sélectionné un ensemble de galeries de peintures et de sculptures, habitées par l’espace et la lumière. Ses grands tirages couleurs confrontent le spectateur à des compositions quasi picturales avec un point de vue central et des perspectives infinies. La précision documentaire s’allie ici à une vision poétique de la symétrie et de la lumière.

Née en 1944 à Eberswalde, Candida Höfer étudie, de 1973 à 1982, à la Kunstakademie de Düsseldorf, le cinéma avec Ole John, puis la photographie avec Bernd Becher. De nombreuses expositions individuelles et collectives ont accompagné depuis 1975 son évolution artistique. En 2002, elle présentait à la Documenta 11 à Kassel, le cycle Zwölf – Twelve, sur la célèbre sculpture de Rodin, Les Bourgeois de Calais. En 2003, elle
expose à la Biennale de Venise.
Dès ses débuts, dans les années 1970, Candida Höfer s’intéresse aux espaces publics qu’elle vide de toute présence humaine. Ces lieux ne sont pas choisis au hasard puisqu’ils symbolisent la culture universelle encyclopédique tels que les institutions culturelles (musées, bibliothèques, archives) ou les édifices publics (églises, opéras) habituellement emplis de visiteurs. Son attention se porte essentiellement sur la dimension spatiale de ces lieux. Le travail de l’artiste se caractérise à la fois par son objectivité et sa distanciation.
Son style largement identifiable dépend d’une technique d’une grande précision, s’inscrivant dans la tradition photographique de l’école de Düsseldorf et obtenue par l’utilisation d’une chambre photographique et de la lumière naturelle du lieu.

This work was generously donated by Candida Höfer.

For the Louvre, Candida Höfer roamed the museum on a Tuesday, when it was closed to the public, and selected a series of painting and sculpture galleries infused with space and light. Her large colour prints show the viewer quasi-pictorial compositions with a central point of view and infinite perspectives. Here, documentary precision combines with a poetic vision of symmetry and light.

Born in Eberswalde in 1944, Candida Höfer attended the Kunstakademie in Düsseldorf from 1973 to 1982, studying filmmaking with Ole John, then photography with Bernd Becher. Since 1975, many individual and group shows have born witness to her artistic development. At Documenta 11 in Kassel in 2002, she presented the Zwölf – Twelve cycle on Rodin's famous sculpture, The Burghers of Calais. In 2003, sheexhibited at the Venice Biennale.
From the beginning of her career in the 1970s, Candida Höfer has taken an interest in public spaces, which she empties of any human presence. These locations are not chosen by chance because they are symbols of encyclopedic universal culture: public buildings (churches, opera houses) and cultural institutions (museums, libraries, archives) that are usually full of visitors. She essentially focuses on the spatial dimensions of these places. The artist's work is characterised by its objectivity and its distance.
Her readily identifiable style depends on a highly precise technique in the tradition of the Düsseldorf school of photography, obtained by using a view camera and the natural light in the space.

Post Lot Text

Légende et crédit:
Portrait de Candida Höfer.
©Roman Lang