Details
Oblongue, en forme de carrosse Louis XIII, le couvercle et la base bombés, les côtés formés de panneaux en laque japonaise décorée de branches de ginkgo agrémentées de melons en pierres dures, métal doré et argent, la monture en or ciselée de filets, poinçons à l'intérieur de la gorge: charge et lettre-date (P) de Jacques Cottin, et maître orfèvre; sur l'extérieur: décharge de Hubert Louvet; poinçons de contrôle postérieur
L.: 6,1 cm. (212 in.)
Poids brut: 61 gr. (1 oz. 1 dwt.)
Provenance
Vente Christie's, Londres, 16 décembre 1980, lot 196.
Vente Christie's, Genève, 14 mai 1985, lot 10 (Dreesmann).
Dr Anton C. R. Dreesmann (inventory no. F-150).
The Dr Anton C.R. Dreesmann Collection; Christie's, Londres, 11 avril 2002, lot 922.
FURTHER DETAILS
AN EARLY LOUIS XV GOLD-MOUNTED JAPANESE LACQUER NOVELTY SNUFF-BOX
BY NOËL HARDIVILLIERS, PARIS, 1731/1732
Shaped rectangular in the form of a Louis XIII carriage, the six convex lacquer panels decorated with fruiting and flowering melon vine on a trellis, the fruit inlaid in hardstone, gilt-metal, silver, mounted in a reeded gold cagework, the side dividers chased as pilasters, flaring waved thumbpiece, marked inside the rim: charge and date-letter (P) for Jacques Cottin, and maker; on the flange: decharge of Hubert Louvet; with later control marks

Japanese lacquer arrived in Europe in the 17th century, first through the Portuguese and then through the English, Dutch and French East India Companies. In France, it was really from the 1720s that lacquer appeared on the market in sufficient volume. In Paris, marchands merciers held the exclusive rights to the lacquer trade. Although their statutes prohibited them from manufacturing objects, they could however sell both wholesale and retail all kinds of goods from France and abroad. They therefore sold pieces of lacquer to snuff-box makers and other craftsmen. In fact, the scraps of beautiful pieces of lacquer were perfect for making snuff-boxes, as were old-fashioned or damaged pieces which were cut up and recycled to be transformed into expensive refined objects. This explains why in certain cases the decorations appear poorly centered or illogical.

This unique snuff-box, reminiscent of a carriage or coach trunk, demonstrates the talent and creativity of Noel Hardivilliers (active 1729-1771). Trained in the workshop of Jean Chéret, son of the master goldsmith Antoine-Francois Chéret, from June 1720 to August 1725 then with François-Siméon Barré. He entered his mark in 1729 endorsed by his father-in-law Jean-Baptiste Charbonné, whose daughter Marie-Anne he had married in July 1720. He is mentioned as living on the Pont au Change until 1771 when he retired to Auteuil. He initially occupied number 49 until 1754 under the sign “le Cocq” before moving to number 16 under the “Marteau d’or” sign. He was twice a guard of the guild which confirmed his importance within the community of goldsmiths.
Hardivilliers was a prolific maker who bought 183,256 gr. gold between 1750 (start of the registers) and 1771. However, the production of the first twenty-two years of his career which includes our lot is poorly known. In fact, very few snuff boxes have survived, but what is known shows that he mainly made boxes in hardstone, ivory, burgau, mother-of-pearl and lacquer mounted in a gold cagework.
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Lot Essay

La laque japonaise arrive en Europe au XVIIe siècle, d’abord par le biais des Portugais puis par les Compagnies des Indes Orientales, anglaises, hollandaises et françaises. En France c’est seulement à partir des années 1720 que la laque fait son apparition sur le marché en volume suffisant.
A Paris, les marchands merciers détenaient l’exclusivité du commerce des laques. En effet, leur statut leur interdisaient de fabriquer mais ils pouvaient en revanche vendre tant en gros qu’au détail toutes sortes de marchandises de France comme de l‘étranger.
Ils vendaient donc aux fabricants de tabatières comme aux autres artisans des morceaux de laque arrivés du Japon. Les chutes de beaux morceaux de laque étaient parfaites pour la fabrication de tabatières tout comme les pièces démodées ou endommagées qui étaient découpées et recyclées pour être transformées en objet raffiné coûteux. Ce découpage explique que dans certains cas les décors apparaissent comme mal centrés ou illogiques.

Cette tabatière, unique de par sa forme qui rappelle un carrosse ou une malle de carrosse, démontre le talent et la créativité de Noel Hardivilliers (actif entre 1729 et 1771). Formé dans l’atelier de Jean Chéret, fils du maître-orfèvre Antoine-Francois Chéret, de juin 1720 à août 1725 puis chez François-Siméon Barré, il accède à la maîtrise en 1729 lorsqu’il est cautionné par son beau-père Jean-Baptiste Charbonné dont il a épousé la fille Marie-Anne en juillet 1720. Il est cité comme demeurant sur le Pont au Change jusqu’en 1771 lorsqu’il se retire à Auteuil.
Il occupe initialement jusqu’en 1754 le numéro 49 sous l’enseigne « le Cocq » qui lui donnera sans doute l’idée du différend de son poinçon ; il s’installe ensuite au numéro 16 sous l’enseigne au « Marteau d’or ». Il sera à deux reprises garde de la corporation qui confirme son importance au sein de la communauté des orfèvres.
Hardivilliers est un artisan prolifique qui contracte 183256 gr. d’or entre 1750, lorsque commencent les Registres de la Marque, et 1771 . Pourtant la production de ses vingt-deux premières années, à laquelle appartient cette tabatière, est mal connue. Il ne nous reste en effet à ce jour que peu de boîtes de cette période, mais le corpus de celles ayant survécu et étant connu montre qu’il fabriquait surtout des boîtes en pierres dures, ivoire, burgau, nacre et laque montées « à cage » en or.

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Collection Bayreuth : Gold Boxes
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