La laque japonaise arrive en Europe au XVIIe siècle, d’abord par le biais des Portugais puis par les Compagnies des Indes Orientales, anglaises, hollandaises et françaises. En France c’est seulement à partir des années 1720 que la laque fait son apparition sur le marché en volume suffisant. A Paris, les marchands merciers détenaient l’exclusivité du commerce des laques. En effet, leur statut leur interdisaient de fabriquer mais ils pouvaient en revanche vendre tant en gros qu’au détail toutes sortes de marchandises de France comme de l‘étranger. Ils vendaient donc aux fabricants de tabatières comme aux autres artisans des morceaux de laque arrivés du Japon. Les chutes de beaux morceaux de laque étaient parfaites pour la fabrication de tabatières tout comme les pièces démodées ou endommagées qui étaient découpées et recyclées pour être transformées en objet raffiné coûteux. Ce découpage explique que dans certains cas les décors apparaissent comme mal centrés ou illogiques.
Cette tabatière, unique de par sa forme qui rappelle un carrosse ou une malle de carrosse, démontre le talent et la créativité de Noel Hardivilliers (actif entre 1729 et 1771). Formé dans l’atelier de Jean Chéret, fils du maître-orfèvre Antoine-Francois Chéret, de juin 1720 à août 1725 puis chez François-Siméon Barré, il accède à la maîtrise en 1729 lorsqu’il est cautionné par son beau-père Jean-Baptiste Charbonné dont il a épousé la fille Marie-Anne en juillet 1720. Il est cité comme demeurant sur le Pont au Change jusqu’en 1771 lorsqu’il se retire à Auteuil. Il occupe initialement jusqu’en 1754 le numéro 49 sous l’enseigne « le Cocq » qui lui donnera sans doute l’idée du différend de son poinçon ; il s’installe ensuite au numéro 16 sous l’enseigne au « Marteau d’or ». Il sera à deux reprises garde de la corporation qui confirme son importance au sein de la communauté des orfèvres. Hardivilliers est un artisan prolifique qui contracte 183256 gr. d’or entre 1750, lorsque commencent les Registres de la Marque, et 1771 . Pourtant la production de ses vingt-deux premières années, à laquelle appartient cette tabatière, est mal connue. Il ne nous reste en effet à ce jour que peu de boîtes de cette période, mais le corpus de celles ayant survécu et étant connu montre qu’il fabriquait surtout des boîtes en pierres dures, ivoire, burgau, nacre et laque montées « à cage » en or.
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