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En porcelaine bleue de Paris, la monture en bronze ciselé et doré, le vase de forme piriforme sommé d'un couvercle muni d'une prise grainée feuillagée, le corps appliqué de branches de laurier et flanqué d'anses simulant des feuilles d'acanthe et parcourues de graines, le piédouche à feuilles lancéolées et ceint à sa base de feuillage, la base à section carrée aux angles évidés
H.: 58 cm. (2234 in.) ; L.: 37,5 cm. (1434 in.)
Literature
Bibliographie comparative:
H. Ottomeyer, P. Pröschel, Vergoldete Bronzen, vol. II, Munich, p. 606, fig. 33.
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A PAIR OF LATE LOUIS XVI MONUMENTAL ORMOLU-MOUNTED BLUE PARIS PORCELAIN VASES POT-POURRIS, LAST QUARTER 18TH CENTURY
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Lot Essay

La force de notre élégante paire de pots-pourris réside dans la monumentalité de ses proportions ainsi que dans l’extrême richesse de ses ornements de bronze. Elle était très probablement destinée à une prestigieuse clientèle étrangère alors grande amatrice d’objets montés français.

Que ce soit à l’est ou à l’ouest, l’artisanat français et notamment l’art de la porcelaine montée a toujours su fasciner les plus grandes cours européennes.
A la passion des Russes pour la céramique orientale succède en effet un tout nouvel élan pour la porcelaine française, et notamment celle de Sèvres. Le futur tsar Paul Ier (mort en 1801) et son épouse, la grande-duchesse Maria Fedorovna, profitèrent d’un voyage à Paris en mai 1782 pour acquérir des chef-d’œuvre destinés à embellirent leurs palais de Pavlovsk et de Gatchina à Saint-Pétersbourg. Leur visite au sein de la Manufacture est d’ailleurs très bien documentée grâce aux écrits de la baronne d’Oberkirch, amie d’enfance de la duchesse, faisant notamment mention d’une impressionnante facture de 300.000 livres pour des pièces de porcelaine. Leur somptueuse collection comprenait entre autre, un ensemble de quatre brûle-parfums, l’un « bleu nouveau » et trois « bleu lapis », ainsi que d’une paire de très imposants vases « bleu nouveau » dont les bronzes furent réalisés par Duplessis d’après un célèbre modèle de Boizot et nous faisant curieusement penser à notre présent lot, aujourd’hui conservés à Pavlosk (E. Ducamp, Pavlovsk Les Collections, Paris, 1993, p. 143). Enfin, deux vases-cloches également conservés au palais de Pavlosk ont été achetés en 1782 1.800 livres pour le compte du prince Baryatinski directement auprès de la manufacture de Sèvres, démontrant la possibilité de vente en direct de cette dernière.

La cour de Russie ne fut pas la seule à convoiter les plus beaux objets de fabrication française, et notamment parisienne. En effet, les relations commerciales avec l’Angleterre étaient parfaitement établies grâce notamment au rôle des marchands-merciers. A l’image de Daguerre, acteur de premier ordre dans ces échanges, celui-ci sut préserver une clientèle prestigieuse et internationale qu’elle soit royale, consulaire ou aristocratique au moment de sa fuite à Londres en 1793. Comme le rapporte Frochot, préfet de la Seine, au ministre de l’Intérieur le 8 juin 1807 : La maison Daguerre et Lignereux en temps de paix faisait avec l'étranger de 1.500.000 à 200.000.000.

Une inspection minutieuse de ces vases nous montre que les bronzes furent spécialement conçus et montés pour cette porcelaine. De 1770 à 1780, les principaux acheteurs étaient alors Dulac, Poirier et Daguerre. Bien qu'il n'ait pas été possible d'identifier le bronzier il est très probable que l'artisan se soit inspiré de l'œuvre de Pierre Gouthière qui publia en 1775 un dessin pour une paire de vases en albâtre avec des montures similaires en vigne et godrons rayonnants entrecoupées de brins floraux. (H. Ottomeyer, P. Pröschel, Vergoldete Bronzen, vol. II, Munich, p. 606, fig. 33). Une paire de vases et couvercles en porcelaine de Sèvres pâte dure bleu nouveau attribués à Thomire avec des motifs similaires provenant de la collection de la baronne Batsheva de Rothschild fut vendu chez Christie's, Londres, le 14 décembre 2000, lot 2.

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