Lorsque la guerre franco-prussienne éclate en 1870, Antoine Mercié, gagnant du Prix de Rome de 1868, est pensionnaire à la villa Médicis. Si le début des combats lui inspire une composition formée d’une figure allégorique et d’un soldat triomphants, l’annonce de la défaite de la France l’oblige à modifier son projet initial pour la composition de Gloria Victis que nous connaissons aujourd’hui. Achevé au cours de l’été 1872, le plâtre est d’abord exposé sous la loggia de l’Académie de France à Rome avant d’être rapporté en France par Mercié à la fin de son séjour en 1873. À Paris, il est exposé au Salon de 1874 avant que sa fonte en bronze, éditée par Thiebaut & fils, soit présentée au Salon de 1875.
Deux ans après le succès public de ce bronze, en janvier 1877, les droits de reproduction de ce modèle sont réservés à la fonderie Barbedienne dont notre sculpture résulte.