Name: GIOVANNI COLI (LUCQUES 1636-1681) ET FILIPPO GHERARDI (LUCQUES 1643-1704)
Brand: Esther devant Assuérus
Price: 30000.00 EUR
Availability: OutOfStock

GIOVANNI COLI (LUCQUES 1636-1681) ET FILIPPO GHERARDI (LUCQUES 1643-1704)
Esther devant Assuérus
huile sur toile
126 x 167,5 cm (49²⁄₃ x 65¹⁵⁄₁₆ in.)

Collection particulière ;
Prêté par celle-ci à un musée à Boston, en 1985 (comme Tintoret - selon la Fondazione Federico Zeri, lettera, 1995/04/27).
Vente anonyme, Semenzato, Venise, 14 décembre 1986, lot 182 (comme attribué à Francesco Guardi - selon D. Ton, 2007, op. cit., n°16).
Vente anonyme, Blindarte, Naples, 16 mai 2018, lot 254 (comme Giovanni Coli et Filippo Gherardi).
Collection particulière, Naples, vers 2021-2022 (selon le catalogue d'exposition de 2022, voir infra).
Collection particulière, Sud de l’Italie.

U. Ruggeri, 'Aspetti della Fortuna di Paolo Veronese nella pittura Veneziana del Seicento', in J. Meyer zur Capellen, B. Roeck (dir.), Paolo Veronese. Fortuna critica und künstlerisches nachleben, coll. Studi. Centro tedesco di studi veneziani [Schriftenreihe des Deutschen Studienzentrums in Venedig], Sigmaringen, 1990, 8, p. 60 (comme Giovanni Coli et Filippo Gherardi), reproduit en noir et blanc fig. 4.
U. Ruggeri, Pietro e Marco Liberi. Pittori nella Venezia del Seicento, Rimini, 1996, p. 35 (comme Giovanni Coli et Filippo Gherardi), reproduit en noir et blanc p. 37, fig. 40 (détail).
U. Ruggeri, Valentin Lefèvre, Manerba, 2001, p. 28 (comme Giovanni Coli et Filippo Gherardi), reproduit en noir et blanc p. 28.
D. Ton, 'Giovanni Coli, Filippo Gherardi', Saggi e Memorie di storia dell’arte, 2007, 31, pp. 10-11, p. 28 et pp. 68-69, n°16 (comme Giovanni Coli et Filippo Gherardi), reproduit en noir et blanc p. 6, fig. 5 (détail) et p. 68, fig. 37.
Anonyme, 'Blindarte: dopo Van Wittel e Luca Giordano all’asta la principessa Pignatelli Cortés di Wharol', Corriere del Mezzogiorno, 10 mai 2018 [en ligne], https://corrieredelmezzogiorno.corriere.it/napoli/arte_e_cultura/18_maggio_10/blindarte-micco-spadaro-luca-giordano-all-asta-principessa-pignatelli-wharol-10349026-547b-11e8-9ef4-9f00a5ed6bf5.shtml.

Lucques, Cavallerizza di Lucca, I Pittori della Luce da Caravaggio a Paolini, 8 décembre 2021-2 octobre 2022 (comme Giovanni Coli et Filippo Gherardi).

GIOVANNI COLI (1636-1681) AND FILIPPO GHERARDI (1643-1704), ESTHER IN FRONT OF AHASUERUS, OIL ON CANVAS

Both natives of Lucca, the painters Giovanni Coli (1636-1681) and Filippo Gherardi (1643-1704) actively collaborated throughout their careers. Trained by Pietro Paolini (1603-1681) in their home town before moving to Rome to work in the studio of Pietro da Cortona (1596-1669), it was ultimately their years spent in the Serenissima that left a lasting mark on their personal and collaborative works. Returning to Rome to paint the frescoes dedicated to the Battle of Lepanto in the Palazzo Colonna, and then to Lucca to paint the frescoes in the cathedral, the artists employed a light, almost chalky pictorial technique and bright, bold colours typical of the Venetian masters, thus establishing their work in the tradition of Veronese (1528-1588). The present composition depicting Esther before Ahasuerus, of which another version with variants is known (see D. Ton, 2007, op. cit., p. 66, no. 15), attests to this Venetian taste in seventeenth-century Baroque painting. In his article on the two painters, Denis Ton places this work at the end of the Venetian sojourn or in the early 1670s (D. Ton, 2007, op. cit., p. 69).

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拍品专文

Tous deux originaires de Lucques, les peintres Giovanni Coli (1636-1681) et Filippo Gherardi (1643-1704) ont activement collaboré au cours de leur carrière. Formés par Pietro Paolini (1603-1681) dans leur ville natale avant de partir à Rome dans l’atelier de Pietro da Cortona (1596-1669), c’est finalement leurs années passées à la Sérénissime qui marqueront durablement leurs œuvres personnelles et de collaboration. De retour à Rome pour peindre les fresques dédiées à la bataille de Lépante au Palazzo Colonna, puis à Lucques pour celles de la cathédrale, les artistes y emploient une technique picturale légère presque crayeuse et des couleurs vives et affirmées typiques des maîtres vénitiens, inscrivant ainsi leur œuvre dans la tradition de Véronèse (1528-1588).

La présente composition représentant Esther devant Assuérus, pour laquelle on connaît une autre version avec variantes dans une collection particulière (voir D. Ton, 2007, op. cit., p. 66, n°15), atteste de ce goût vénitien dans la peinture baroque du XVIIe siècle. Dans son article consacré aux deux peintres, Denis Ton situe cette œuvre à la fin du séjour vénitien ou au début des années 1670 (D. Ton, 2007, op. cit., p. 69).

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Le tableau a fait l’objet d’un rentoilage correctement réalisé. On constate une couture de toile horizontale le long du bord supérieur à environ 8 cm de celui-ci (dimensions prises avec le tableau encadré). Le tableau est sur un châssis rapporté à clés. L’ensemble est stable.

À l’œil nu, le tableau se présente dans un bon état général. Il a préservé la touche légère, légèrement crayeuse des artistes.
On constate de légères restaurations associées à la couture de toile susmentionnée. On constate également un repentir (probablement un palmier) dans le coin supérieur gauche, à droite de la colonne de gauche. Celui-ci ne gêne néanmoins pas la lisibilité de l’œuvre. La matière reste stable.

L’examen à la lumière ultraviolette confirme les observations susmentionnées et révèle une ligne de restauration parallèle à la couture de toile (à approx. 5 cm de la couture de toile) s'étendant sur toute la largeur de la composition. On constate également des restaurations ponctuelles, légères sur l’ensemble de la composition, principalement dans les carnations et dans les drapés plus clairs. Sous un vernis sec.

Dans un cadre en bois doré, travail moderne (approx. 146 x 187,5 x 8 cm).

English

The painting has been correctly lined. There is a horizontal canvas seam along the top edge, approximately 8 cm from the top edge (dimensions taken with the painting framed). The painting is mounted on a keyed stretcher. The whole is stable.

The painting is in generally good condition. It has preserved the artists' light, slightly chalky touch.
In natural light, some retouching can be seen along the aforementioned canvas seam. We can also see a clear pentimento, (probably a palm tree), in the upper left-hand corner, to the right of the left-hand column. However, this does not affect the legibility of the work. The material remains stable.

Examination under ultraviolet light confirms the above observations, revealing a line of restoration parallel to the canvas seam (approx. 5 cm from the canvas seam) running across the entire width of the composition. Light, punctual restorations can also be seen throughout the composition, mainly in the lighter skin tones and draperies. Under a dry varnish.

In a modern giltwood frame (approx. 146 x 187.5 x 8 cm).

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