En hêtre mouluré, sculpté et doré, le dossier à la reine, les accotoirs garnis de manchettes rembourrées sur des consoles partiellement torsadées, le piétement en X orné de feuilles d'eau et ponctué d'un médaillon central, chacun estampillé 'G.IACOB' sous la traverse, la couverture de velours bleu gaufré, le coussin amovible à passementeries
H. 92,5 cm. (36¹⁄₂ in.) ; L. 69 cm. (27¹⁄₄ in.) ; P. 59 cm. (23¹⁄₄ in.)

Georges Jacob, reçu maître en 1765.

Vente Christie’s, Paris, 8 octobre 2002, lot 84.

L. de Groër, Les arts décoratifs de 1790 à 1850, Fribourg, 1985, p. 25.

Bibliographie comparative:
D. Ledoux-Lebard, Les ébéniste du XIXe Siècle 1795-1889, Paris, 1984, pp. 283 et 331.

A PAIR OF LOUIS XVI GILTWOOD CURULE ARMCHAIRS, STAMPED BY GEORGES JACOB, CIRCA 1790

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La forme archéologique de ces fauteuils finement sculptés s'inspire du siège curule romain. La redécouverte de Pompéi et d'Herculanum dans la première moitié du XVIIIe siècle, ainsi que les campagnes d'Égypte de Napoléon Bonaparte en 1798, ont donné naissance à un nouveau vocabulaire ornemental qui a été rapidement adopté par les artisans parisiens. Cette forme de curule a notamment été réinventée par Charles Percier (1764-1838) et Pierre-François-Léonard Fontaine (1762-1853), architectes et décorateurs de Napoléon Ier. Des dessins de plusieurs sièges très similaires ont été réalisés par Charles Percier comme modèles pour le menuisier Georges Jacob (1739-1814). C'est notamment le cas de deux fauteuils curules en acajou, aujourd'hui conservés au Mobilier national (inv. IASN 71208/002 et GME 5257).

En outre, un tabouret avec un piétement comparable à celui de nos fauteuils a été vendu chez Christie's, à Paris, le 30 avril 2019, lot 113.

Notons que notre paire est très probablement celle illustrée dans l'ouvrage de Léon de Groër, op. cit., p. 25.