Details
Rectangulaire à contours, en or ciselé d'un quadrillage de demi fleurons et cannelures, les coins appliqués de lapis lazuli cannelé, le couvercle et la base sertie d'une plaque en laque noire burgautée, piquée posée d'or et d'argent, à décor d'une scène japonisante figurant une cérémonie du thé sur le couverle et un banquet sur la base, les plaques tenues à chaque coin par un motif fleur de lys réhaussé d'une perle en lapis lazuli, l'appui-pouce formé d'une baguette de lapis lazuli enserré de pavages de diamants, poinçons: sur la gorge: troisième titre (18 carats) ; dans le fond et le couvercle: contrôle de l'or, sur le bord: contrôle de l'or, orfèvre, gravée 'Cartier Paris Londres New-York', estampillée n°03625 et n°01499, dans un étui en daim gris marqué 'Cartier made in France'
L. 8,3 cm. (314 in.)
Poids brut: 123 gr. (3 oz. 9 dwt.)
FURTHER DETAILS
A FRENCH ART DECO GOLD, LAPIS LAZULI, AND LAQUE BURGAUTE CIGARETTE CASE
CARTIER, MAKER'S MARK GEORGES ANDREY, PARIS, CIRCA 1925
Shaped rectangular, the sides chased with demi-flowerhead alternating with flutes, the corner applied with corresponding lapis lazuli panels, the base and cover set with laque burgautée panels depicting a tea ceremony and banquet on underside, within a polished gold mount fixed with fleur de lys set with lapis lazuli bid, the thumbpiece set with lapis lazuli rod and paved diamonds on each side, marked on flange with 3rd standard in use since 1919 (18 carats); in cover and base: a gold control mark; on rim: gold control mark, maker and engraved 'Cartier Paris Londres New-York', stamped n°03625 et n°01499, in a grey suede sleeve marked 'Cartier made in France'

This cigarette case is part of a collection of extraordinary objects created by Cartier in the 1920s, which was presented at the 1925 International Exhibition of Decorative Arts; a true testament to the meeting of tradition and modernity, East and West.

INSPIRED BY THE FAR EAST
Since the late 19th century, Cartier has drawn inspiration from the Far East and used lacquer since at least 1888, when the Vicomtesse de Bonnemain asked them to transform a Chinese lacquer cabinet into a jewelry box. However, it was not until the 1920s that lacquer inlaid with mother-of-pearl appeared on the artistic objects created by the company. This type of lacquer, known as "laque burgautée" is an ancient technique perfected by Chinese craftsmen during the Qing period (1644-1912), which involves the inlaying of fine pieces of mother-of-pearl in shades of pink, green, mauve, and lavender, sourced from sea or freshwater mollusks (haliotis) into a lacquered surface. This decoration is sometimes enhanced with gold and silver elements, adding to the overall preciousness.

CREATION OR RECYCLING
Starting in 1924, Louis Cartier, then director, began purchasing lacquer and mother-of-pearl-inlaid objects from antique dealers such as C.T. Loo, La Pagode, and La Compagnie de la Chine et des Indes in Paris, or the Japanese dealer Yamanaka in New York. These items, such as bowls, tablets, or plaques made in China, the Ryukyu Islands, or Japan, were then made available to the design workshops as a source of inspiration but also to be incorporated, or rather recycled, into cigarette cases, minaudières, or boxes. Similarly, the lapis-lazuli pieces decorating the clasp and corners probably also come from old objects purchased from antique dealers.

FROM TAOISM
The scenes depicted on these plaques generally celebrate the major themes of Taoism, such as libertarian ethics, balance, and naturalism. The plaques on this box depict a tea ceremony on the lid and a banquet of scholars in a flowering landscape on the underside. The black lacquer emphasises the time of day, i.e.night, which in both cultures is a time for meditation and closely tied to the spiritual. The mother-of-pearl inlays, with their soft, iridescent sheen, evoke the moonlight, a symbol also cherished in both cultures. The ambivalence between China and Japan is ever-present in Cartier's creations of this time, which primarily sought to create pieces that invited travel and escapism.

TO ART DECO
These nature-inspired images blend with the purer, more geometric shapes of the box, characteristic of the Art Deco style that was flourishing at the time. Cartier combines Chinese lacquer with geometric motifs, also derived from Chinese culture, which are true decorative symbols that represent nature. Cartier reuses these motifs in the goldwork to fill all the empty spaces; here, the symbolic motif of the earth is used for the side panels.
These borrowings from Eastern cultures correspond to an incredibly innovative period for Cartier and fit perfectly with the Art Deco movement. This combination of ancient materials with contemporary objects, though already adopted by gold box manufacturers since the 18th century, demonstrates Cartier's ability to blend innovation, elegance, and craftsmanship to offer its clientele unique creations.
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Lot Essay

Cartier s’inspire depuis le début du XXe siècle de l’Extrême-Orient et l’Exposition internationale des arts décoratifs de 1925 permet à la Maison alors sous la direction de Louis Cartier depuis 1898, de présenter des pièces qui fusionnent tradition et modernité.

Cette boîte de style Art déco reprend la technique asiatique traditionnelle de la laque burgautée qui consiste en l’incrustation de fins morceaux de nacre dans une surface laquée. Cartier utilise ici de la nacre teintée dans des tons vert, mauve et bleu combinée à des éléments en argent et or qui convient à l’objet d’autant plus de préciosité. Cette boîte s’inscrit dans une production d’objets conçus à partir « d’apprêts » provenant de pièces anciennes ou de fragments d’objets archéologiques que le joaillier collectait auprès de nombreux marchands parisiens. Il mettait ces artefacts à disposition dans ses ateliers de conception permettant aux dessinateurs de concevoir des pièces d’exception. Les pièces de laque réutilisées dans les créations Cartier proviennent d’objets divers et de mobilier fabriqués en Chine, dans les Îles Ryukyu ou encore au Japon. Les pièces de lapis-lazuli ornant le fermoir et les angles proviennent probablement aussi d’objets achetés par Louis Cartier auprès des antiquaires.

Les scènes représentées sur les deux plaques servent à mettre en avant les cultures chinoises et japonaises : une cérémonie du thé sur le couvercle et au dos probablement des lettrés qui se retrouvent autour d’un banquet. La présence d’arbres et de végétations dans chacune des scènes laisse entendre qu’elles se déroulent en extérieur. Le noir de la laque souligne le moment de la journée, la nuit, propice dans ces deux cultures à la méditation et étroitement lié au spirituel. Les incrustations de nacre, à l’éclat doux et irisé, permettent quant à elles d’évoquer la lumière lunaire, symbole également cher aux deux cultures. L’ambivalence entre Chine et Japon est omniprésente dans les créations de Cartier à cette époque qui cherche principalement à produire des pièces qui invitent au voyage et à l’évasion.

Ces images inspirées de la nature asiatique se mêlent aux formes plus pures et géométriques de la boîte, propres au style Art déco alors en plein essor. En maîtrisant l’Art déco et des matériaux rares et précieux comme la laque et le lapis-lazuli, Cartier prouve sa capacité à allier innovation, élégance et sa maîtrise artisanale permettant d’offrir à sa clientèle des créations uniques.

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